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Gorges Sauvages de l’Allier : disparition des moules et écrevisses autochtones

D 8 avril 2017     H 18:18     A mko     C 0 messages


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Rencontré aux forum des initiatives éco-citoyennes, Etienne, un dangereux écologiste nous éclaire un peu sur l’avenir de la faune de l’Allier...

Il fait partie entre autres associations du Réseau Ecologie Nature de Haute-Loire et nous l’avons rencontré à Brives Charensac. Il nous parle dans cette courte entrevue vidéo du devenir des écrevisses traditionnelles et de celles des moules perlières de l’Allier. En un mot : disparition dans très peu de temps pour les deux.

Au sujet de la moule perlière

La mulette ou moule perlière (Margaritifera margaritifera) est considérée en danger à l’échelle mondiale. Le taux de nitrates trop élevée va bientôt avoir sa peau.

Malgré une remarquable plasticité sexuelle la reproduction de la moule perlière est en effet impossible dans des eaux qui contiennent plus d’un gramme de nitrate par litre. « La moule perlière est l’un des meilleurs bio-indicateurs historiques de l’état de nos rivières. Or, à l’exception d’un parc naturel dans le Haut-Languedoc, il n’y a plus aucune reproduction en France ».

Elle a pour habitat des cours d’eau au régime hydrologique varié pourvu que la qualité de l’eau soit excellente et que l’eau soit animée par un léger courant. En effet, elle exige des eaux claires, profondes, très bien oxygénées, neutres à alcalines. La température de l’eau est inférieure à 14°C même si la mulette tolère 18°C ponctuellement en été.

Elle nécessite enfin des sédiments meubles pour s’enfouir dans le fond des cours d’eau en phase adulte. Comme elle se nourrit par filtration de l’eau, elle contribue à la qualité de l’eau en épurant les particules de matière organique. Elle vit en fait dans des eaux restées très proches de l’état naturel.

Lorsque ces conditions sont réunies, l’espèce peut se reproduire. Les larves de la mulette sont les parasites de jeunes salmonidés : saumon ou truite fario. En effet les larves (appelées glochidies) expulsées par la femelle, se développent sur les branchies des poissons hôtes de la fin de l’été au printemps suivant. Une fois adultes, elles se détachent et s’enfouissent pendant plusieurs années dans les graviers et sables du fond. Elles peuvent vivre plus de 70 ans.

Les spécialistes actuels disent qu’ils sont en train d’assister à leur disparition.

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