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Alleyras et la CCPCP : entretien exclusif avec Paul Braud

D 30 juin 2014     H 21:25     A mko     C 0 messages


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Paul Braud vous avez été élu il y a environ deux mois nouveau président de la communauté de communes du pays de Cayres Pradelles, pouvez-vous nous expliquer, parce que cela peut être assez confus pour les habitants de cette zone, le rôle réel de la communauté de communes et si vous avez maintenant eu le temps de prendre vos marques quelle politique allez vous mener ?

« Au niveau de la communauté de communes, déjà c’est 19 communes, historiquement les anciens cantons de Cayres et de Pradelles, donc elle est née maintenant il y a deux ans, elle a déjà un peu d’ancienneté. Pendant ces deux ans Guy Hilaire le maire de Barges en était le président et effectivement depuis le 17 avril dernier j’ai pris sa place. Les communes ont des délégués en fonction de leurs tailles, au total 38 délégués qui représentent les 19 communes. Les petites communes de moins de 100 habitants ont un délégué plus un délégué suppléant, les communes entre 100 et 500 habitants ont deux délégués, c’est le cas d’Alleyras, et au delà, donc pour 14 communes, les trois premières Cayres, Costaros et Pradelles ont 3 délégués et Landos a 4 délégués. Le conseil communautaire est constitué de ces 38 délégués qui représentent les 19 communes. Donc ça c’est les élus qui ont derrière, un bureau qui comprend pratiquement l’ensemble des maires, et ensuite on une équipe dirigeante qui est autour de moi où j’ai des vice-présidents qui ont chacun une responsabilité sur un thème et une compétence de la communauté de communes. »

Combien de vice-présidents ? Est-ce que tous les maires le sont ?

« Non, il y a 8 vice-présidents. C’est en plus pas forcément... notamment on a Alain Robert, un délégué de Pradelles qui n’est pas maire. Donc il n’y a pas forcément cette obligation. »

Ce sont des personnes issues des communes les plus importantes ?

« Non pas forcément. Il y effectivement les 4 grosses communes qui ont chacun un vice-président. Donc après quelles compétences assure la communauté de communes ? Je vais me servir de mes vice-présidents pour les présenter. La première compétence qui est assurée par Jean-Louis Raynaud premier vice-président c’est le développement économique. C’est une compétence qui est relativement importante et qui comprend beaucoup de choses puisque ça veut dire que c’est aussi bien les zones d’activités que l’installation d’activités nouvelles sur notre territoire. C’est pour moi une des compétences des plus importantes et c’est jusqu’à présent peut-être celle qu’on a le plus de mal à faire vivre. Voilà. C’est pour le mandat qui vient un de mes objectifs. On y reviendra tout à l’heure mais c’est quand même important. Le deuxième, celui que tous les habitants ont bien pu voir c’est la compétence environnement. C’est Pierre Gilbert qui assure avec notamment quelque chose qui est pas très très intéressant mais qui a fait beaucoup de polémiques sur notre territoire c’est les poubelles. Ensuite on a tout ce qui est services à la personne. La communauté de communes a mis en place un certain nombre de services à la personne, notamment le portage des repas, des transports vers des bourgs centres ou vers le Puy. Aujourd’hui c’est Josette Arnaud Madame le Maire du Bouchet qui va assurer cette partie là. Une partie qui est en train de prendre de l’ampleur et qu’il convient de mettre en place et qui le premier objectif ces deux premiers mois c’est l’Enfance Jeunesse . Donc Enfance Jeunesse c’est tout ce qui est ramassage scolaire, puisque c’est la communauté de communes qui est compétente, c’est les nouveaux rythmes scolaires qui ont été mis en place dernièrement et je pense qu’on y reviendra aussi tout-à-l’heure, et c’est aussi ce qui est moins connu le relais d’assistance maternelle et les centres aérés l’été où la communauté de communes organise sur tout le territoire l’accueil des enfants. C’est une chose qui est très importante pour pouvoir accueillir des populations demain. Je continue dans la présentation des compétences : la culture. C’est Thérèse Garnier de Vielprat qui s’occupe de la culture. On a un programme culturel sur la communauté de communes avec un budget qui est prévu pour 7 à 8 spectacles par an. C’est aussi le suivi de toutes les bibliothèques et là on avait le théâtre d’Arlempdes qui a arrêté donc cette partie culture a un peu perdu de sa richesse mais il n’empêche que on a un agent qui est là dessus à plein temps, ce qui est quand même non négligeable. Pour continuer... je vais sûrement en oublier un, ce sera très mal mais bon [rires]... une compétence que j’ai mis en place c’est l’aménagement rural. Cette partie Aménagement rural englobe notamment... un projet de transformation laitière sur Costaros qui a été abandonné, on a eu une association foncière pastorale que soutient la communauté de communes pour essayer d’aménager une zone en déprise agricole. Cette partie là est suivi par Alain Robert le maire de Pradelles et reste la partie Tourisme où c’est Philippe Mazet le maire de Cayres qui a repris le dossier suivi pendant longtemps par Jean-Louis Raynaud. Le tourisme c’est tout ce qui est accueil touristique sur tout le territoire, le soutien aux offices de tourisme, et enfin le projet qui est un peu le projet majeur actuellement, qui fait élever pas mal de polémiques, qui est l’aménagement du lac du Bouchet. Effectivement il faut essayer de le mener à terme, même si on sait que c’est compliqué, avec une association qui aujourd’hui conteste ce qui a été fait sur ce projet. Voilà en quelques mots pour situer l’activité de la communauté de communes, ce qui rentre dans ses compétences. J’ai oublié aussi pardon, la présence d’une équipe d’employés communaux qui travaillent plutôt sur les petites communes, qui est donc maintenant dirigée par Jean-Paul Archer, qui assure le suivi de cette équipe, qui rend bien service à des communes qui n’ont pas d’équipe communale. Mais qui peut aussi assurer d’autres tâches comme l’entretien des sentiers de randonnée... C’est en principe les communes qui assurent le fonctionnement de ce service mais la communauté de communes en prend une partie compte tenu des activités qu’il y a sur la communauté de communes. »

La communauté de communes va-t-elle se voir attribuer d’autres compétences dans un futur proche ?

« Il n’est pas vraiment question de prendre de nouvelles compétences aux communes pour le moment, on peut pas dire ça... »

Même administrativement ?

« Administrativement non. »

D’une nouvelle compétence retirée aux communes : l’urbanisme

Les plans d’urbanisme ?

« Alors on va parler des PLU... Donc on a décidé mais c’était déjà au mandat précédent de créer un PLU intercommunal. Ce PLU intercommunal... aujourd’hui sur notre territoire on a des grosses communes qui ont effectivement un document d’urbanisme, soit une carte communale soit un PLU. L’idée... on sait qu’ aujourd’hui l’état se désengage de plus en plus : au 1er janvier... on nous avait annoncé 2015, finalement ce sera certainement 2017, l’état ne fera plus les permis de construire pour les communes. Cela veut dire que c’est une compétence qu’il va falloir que quelqu’un assure. Si l’état n’assure pas il faudra que les communes s’organisent pour l’assurer. Assurer tout ce qui est permis de construire ou tout ce qui est documents d’urbanisme sur une commune c’est impensable puisque aujourd’hui si je prends l’exemple de Saint-Jean Lachalm on doit avoir... dix permis de construire ou déclarations préalables par an. Ça en fait une par mois, je vais pas payer quelqu’un pour faire ce travail là. Donc la seule solution effectivement est soit la communauté de communes, voire l’échelon supérieur c’est-à-dire le Pays, ce qu’on appelle le Pays du Velay puisque la communauté de communes est adhérente au Pays du Velay, et effectivement on risque de mettre en place une équipe qui à mon avis sera plutôt Pays du Velay voire... partagée entre les intercommunalités. »

De l’utilité du Pays du Velay

On ne connait pas trop le Pays du Velay.

« Le Pays du Velay englobe les communautés de communes qui sont sur le bassin du Puy ou plutôt de l’agglomération. Font partie du Pays du Velay l’agglomération du Puy, la communauté de communes de Cayres Pradelles, celle du Mézenc, celle de l’Emblavez, celle du Pays de Craponne, les Portes d’Auvergne autrement dit Saint-Paulien... »

Tout sauf Brioude pratiquement...

« Voilà. L’arrondissement de Brioude où c’est un autre pays et celui d’Yssingeaux puisque la Haute-Loire est divisée en 3 pays. Le but du pays c’est principalement... »

C’était antérieur non aux communautés de communes ?

« Non, ça s’est créé juste après. Le pays c’est vrai que c’est beaucoup moins connu que les communautés de communes. Il est aujourd’hui la boîte à lettres pour les subventions européennes. C’est-à-dire qu’en gros le pays monte des projets, types pour notre secteur le PER, le pôle d’excellence rural, où on va chercher une enveloppe avec des fonds européens, des fonds de la région, du département, et on redistribue ça à destination soit des communautés de communes, soit des acteurs type chambres de commerce, chambres d’agriculture. »

Ce n’est donc pas la région ici qui distribue les fonds européens.

« Non, la région évite de distribuer... elle a des solutions pour ça, mais il y a un autre niveau qui est le pays pour mobiliser les fonds européens et qui a été créé dans ce but là. »

C’est peut-être une émanation de la région ?

« Non, ce serait plutôt du... département voire des organismes inter-consulaires puisque le pays a deux salariés propres et après deux salariés mis à sa disposition par la chambre d’agriculture. Je parle pour notre Pays du Velay, pas des autres. Chacun a son fonctionnement propre. C’est vrai que le gros intérêt du pays c’est d’aller récupérer les fonds européens. aujourd’hui sur le Pays du Velay moi je suis élu , représentant la communauté de communes de Cayres Pradelles. Nous sommes 4 titulaires et deux suppléants. Et on est à égalité entre les élus de la communauté d’agglos et les communautés de communes alentours. Sachant que la population et par contre en gros à 60 – 65 % sur la communauté d’agglos. Mais on a un équilibre derrière. Le président est Michel Joubert. Sachant que c’est une entité qui fonctionne je dirais avec le minimum de frais de fonctionnement, ce qui veut dire 2 salariés mis à disposition par la chambre d’agriculture et on évite de mettre du fonctionnement sur cette structure là. Et ce pourrait être elle qui assure l’instruction des permis de construire derrière, ou alors on mettra en place un pool avec 2 à 3 personnes peut-être et on se répartira... la communauté de communes de Cayres Pradelles aurait 0,5 personne... enfin... L’idée est d’aller vers ça. Donc effectivement on prend un PLUi, pour moi on ne démunit pas les communes, puisque aujourd’hui les communes, si je prends Alleyras ou Saint-Jean Lachalm on est au règlement national d’urbanisme, autrement dit aujourd’hui si quelqu’un doit décider de l’urbanisme sur notre commune je dirais c’est les règles nationales, c’est pas la commune qui a le pouvoir là dedans. »

La crainte de nouvelles règles plus strictes

« Après il y a d’autres éléments qui sont en train de se mettre en place type... on n’en a pas parlé tout à l’heure mais le Pays du Velay est en train de mettre en place un SCOT et c’est dans ce SCOT, schéma de cohérence territorial, qu’on va déjà définir un peu l’avenir de nos territoires sur les... 20 ans qui viennent, et où on définit les grandes lignes. Donc ce SCOT je dirais a déjà... prend le pouvoir sur le PLU. Donc on a déjà des choses qui se mettent en place et on est un peu obligé de travailler là dessus. Ça ne veut pas dire que la commune va perdre son pouvoir au contraire. On écoute aujourd’hui la commune et comme je le disais on est à 50 – 50 au niveau du Pays du Velay, cest au contraire pour nous l’occasion de se faire entendre, face à l’agglo du Puy, d’autant plus que l’agglo du Puy ce n’est pas que le Puy ! C’est aussi des communes chez qui on peut aller chercher des alliances. On a des communes comme le Vernet qui peuvent être représentées là dedans ou autres. Non c’est pour moi pas du tout ça. Alors c’est vrai que c’est souvent perçu par les habitants comme quoi c’est l’agglo qui décide, c’est le Puy qui décide... on perd la compétence. Pour moi ce n’est pas le cas : à nous de nous allier, les communes rurales, et de savoir trouver la bonne alliance pour faire du poids dans cette structure qui est loin d’être négligeable et qui est je dirais un peu au dessus de la com com. Il faut que chacun trouve sa place. Mais aujourd’hui par exemple pour moi l’urbanisme c’est plus problématique sur Bains ou sur Saint-Paulien où on a énormément de constructions qui se font, et quand on parle avec l’agglo c’est peut-être là qu’il faut limiter les constructions, sur certains territoires. Il faut savoir amener un peu plus dans nos zones rurales. Voilà. La négociation doit se faire. Pour moi c’est au contraire un atout pour pouvoir représenté là dedans. »

Et la prise en compte des exigences du futur Parc Naturel Régional ?

« Alors... le PNR c’est autre chose... Le PNR c’est je dirais la vallée de l’Allier qui est en train de se restructurer. On connaît bien le syndicat mixte qui s’appelait le SMAT, on est en train de transformer cette structure même si c’est pas tout-à-fait le bon terme mais l’idée est de mettre en place un parc naturel régional. Donc là dessus aujourd’hui le PNR ne couvre pas toutes le territoire de la communauté de communes. On a élargit un peu le territoire par rapport aux zones historiques du SMAT puisque le SMAT c’était vraiment la bordure de l’Allier. On a des communes qui ont souhaité rejoindre le PNR qui sont plus... je dirais à l’est aujourd’hui et qui se rapprochent presque de la Loire. Effectivement le périmètre qui a été choisi englobe par exemple une commune comme Costaros... qui n’a pas vraiment de lien avec l’Allier mais qui a voulu rentrer dans ce PNR par rapport au territoire et en disant : notre marché de Costaros... on veut être dedans parce que le marché de Costaros draine le territoire de Cayres Pradelles autour de ça... Je pense que c’est des opportunités. Opportunités... je ne sais pas si demain on va laisser travailler les gens du PNR et est-ce que Costaros en fera partie ou pas. Pour l’instant il est dans le périmètre. Pour moi c’est un peu dommage d’avoir des communes comme ça qui sont pas vraiment liées avec l’Allier et de voir à l’inverse qu’une commune comme Chanaleilles qui est complètement englobée dans la Margeride ne soit pas dans le PNR. Je pense qu’il faut laisser le temps au temps... Les choses vont évoluer et chacun va essayer de trouver sa place. C’est pas la même chose, le PNR aura... Le SMAT a vécu, a eu surtout un aspect très orienté touristique. Je pense que dans le cadre de PNR on aura aussi des contraintes, on aura des choses à prendre compte, et bien... à la communauté de communes, au Pays du Velay, de l’autre côté de savoir s’adapter pour tenir compte de ces contraintes. Je pense pas que ce soit forcément négatif par rapport au pays. Pour moi c’est plutôt une opportunité si les élus du territoire se l’approprient, si c’est eux qui mettent en place le cahier des charges, et si on ne se laisse pas manger par l’administration et ne pas mettre trop de contraintes. Par contre le PNR a un volet je dirais financement et un levier très intéressant de subventions. »

Sans doute toujours lié à l’Europe ?

« Lié à l’Europe, tout-à-fait et pour moi c’est quand même quelque chose d’important de pouvoir en profiter. »

L’Europe n’aura t-elle pas trop de pouvoirs ensuite pour imposer sa réglementation ?

« Elle peut avoir... A nous de se méfier de la carotte qu’on nous met devant le nez et de pas être croqués systématiquement sans regarder ce qu’il y a derrière. Bon... il faut savoir des fois dire non si on sent que il y a un piège pour nous derrière. Après c’est pas forcément l’Europe qui met des règles et qui établie des règles. Les aides sont données pour certains projets, après c’est souvent l’administration je dirais... franco-française type des organismes comme la DREAL, qui vont imposer des règles et qui disent : oui vous faites ça par contre nous on impose ça. Et je pense que là les élus ont tout leur rôle à jouer pour dire : nous on en veut bien mais voilà... Une fois que les choses sont acceptées il est très difficile de revenir en arrière. C’est au départ qu’il faut dire : voilà mon projet c’est celui là, je veux aller jusque là et je veux venir jusque là. Une fois qu’un projet a été mis en place et qu’on a validé les choses avec ces organismes il est très difficile de dire : non je ne veux plus parce que ça ne me convient pas. »

De la réforme des rythmes scolaires

« Vous me parliez de nouvelles compétences. On est en train de réfléchir un peu contraints et forcés... on a mis en place les nouveaux rythmes scolaires. J’avais défini au lendemain de mon élection deux priorités avec ma directrice et l’agence de développement : la première c’est la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. Puisqu’il fallait que ce soit fait. On a tergiversé suite au... fait que le ministre ait changé un petit peu ses règles, assorti des allègements. On a voulu à moment y rentrer dedans, regrouper sur une demi journée les activités périscolaires, on s’est rendu compte que c’était vite une erreur, on est revenu à ce qu’on avait prévu au départ, c’est-à-dire de rester une heure par jour pendant trois jours sur du périscolaire. C’était mieux pour le rythme de l’enfant. On a souhaité sur ces rythmes scolaires mettre quand même une activité de qualité. Donc chaque commune , chaque mairie qui a une école va faire son programme, mais la communauté de communes coordonne tout ça, a pris en charge la formation des ATSEM, qui ont été formés au BAFA. Ça représente un coût financier important mais c’est à mon avis une plus-value importante qu’on va ramener sur le territoire, avec demain les intervenants aussi qui viennent de l’extérieur, des intervenants également de la communauté de communes. On a une enseignante qui fait de la musique sur notre territoire, qui est là depuis quelque années. C’est une qualité qu’on a dans nos écoles. Toutes les écoles du territoire, du département n’en ont pas. Elle intervient, elle va prendre quelques heures qui vont rentrer dans ce péri-scolaire. Notre médiatrice du livre, Marion, va aussi intervenir pour aller faire de la lecture pour accompagner les enfants dans ce périscolaire. On a des agents qui vont faire du sport. Voilà, on rentre là dedans, ça a été énormément de boulot, on vient de le terminer, depuis hier c’est présenté aux familles. Elles vont recevoir là le programme du péri-scolaire dans chaque école. Cette réforme des rythmes scolaires ça a un coût. C’est loin d’être négligeable. On peut l’évaluer aujourd’hui sur notre territoire à peu près pour la communauté de communes, on va aller chercher des aides , mais ne serait-ce que le péri-scolaire c’est à peu près 60 000 euros. Le ramassage scolaire dont on a parlé tout-à-l’heure c’est encore 15 000 euros de plus par an. Donc grosso modo c’est 75 000 euros pour la communauté de communes à mettre en place. On va aller chercher des aides entre le fonds d’amorçage et la CAF, mais il va rester 35 à 40 000 euros à charge pour la communauté de communes, mais bon... espérons que ce soit de la qualité. Et on a une chance je crois pour notre territoire c’est qu’on ne fait rien payer aux familles. C’est gratuit pour les familles. A elles d’en profiter et de savoir se servir de ça. »

Quelles solutions pour éviter le désert médical ?

« Le deuxième projet qui arrive et qui nous est un peu imposé c’est la couverture médicale. Sur notre territoire on a eu un problème au lendemain de mon élection puisque j’ai été sollicité par le maire de Pradelles puisque le médecin est parti vers Yssingeaux. Notre territoire du jour au lendemain... on se rend compte qu’aujourd’hui c’est un problème puisque on a le problème à Pradelles, on a le problème demain à Bains avec le départ en retraite au 1er novembre, on a des médecins âgés qui vont partir les uns après les autres. On a à l’inverse une population qui est relativement âgée sur le territoire, qui a besoin de médecins. Si on veut attirer de nouvelles populations il faut qu’on ait une couverture médicale importante, il faut qu’on ait des médecins. En plus on a dix établissements ou maisons de retraite sur notre territoire que ce soit à Cayres ou Pradelles... donc on a un vrai problème de couverture médicale. On va y travailler, on n’a pas envie qu’il nous arrive... comme on l’a vu hier sur l’Eveil le fait que les médecins de Langeac lance un peu un défi à leurs élus en leur disant : faites quelque chose parce qu’on n’y arrive plus. Nous on va prendre le problème à l’envers c’est-à-dire qu’on va attaquer les choses en demandant aux médecins qui sont là aujourd’hui de nous accompagner pour essayer de mettre en place une structure... alors on ne parlera pas de maison de santé hein, surtout pas, l’idée est qu’on regarde bien tous les acteurs que nous avons aujourd’hui, que ce soient les infirmières, que ce soient les médecins, les... tous les intervenants qu’on a aujourd’hui on doit bien les garder, les soutenir et les aider. L’idée c’est plutôt de conforter ça et essayer de trouver la bonne structure pour avoir toujours au moins un médecin dans chaque bourg centre, et avoir une couverture médicale. Parce qu’aujourd’hui c’est un vrai problème et on voit qu’il n’y a pas que nous, sur tout le département et sur toute la région on est en manque de médecins, il va falloir trouver une solution. »

Ne faut-il pas aller prêcher la cause dans les facs de médecine ?

« Oui mais... effectivement mais... est-ce que ça va suffire ? Je crains que non. Parce qu’aujourd’hui le problème des médecins c’est un métier libéral, un médecin peut s’installer là où il a envie, donc aujourd’hui le médecin préfère aller en ville avec une structure autour de lui, il est salarié, il fait 35 heures, 40 heures, peu importe, mais il a une structure qui l’accompagne, un secrétariat... et venir à la campagne c’est d’autres contraintes que des médecins ne sont pas prêts aujourd’hui à faire je dirais de manière complètement libérale. Après... on a besoin je pense d’accompagner cette... quelque part il vaut mieux qu’on ait je vais appeler ça un médecin tuteur, mais que celui qui se prépare à partir à la retraite commence à prendre un stagiaire, l’accompagne, le prépare pour s’installer. Mais il faut je pense surtout qu’on établisse un lien... aujourd’hui on se rend compte que le médecin de Costaros ne connaît pas le médecin de Pradelles, ou celui de Cayres ou celui de Bains. Il faut qu’on tisse un lien entre tous ces médecins pour que quelque part ils se connaissent et travaillent ensemble. Pourquoi n’aurait-on pas un secrétariat commun quelque part ? Pourquoi n’aurait-on pas un médecin remplaçant qui tournerait sur les 4, qui irait un jour à l’un, l’autre à... Voilà... on est vraiment mis aujourd’hui devant le fait accompli, je pense qu’il faut recadrer tout ça. On est dans l’urgence . Dans l’urgence on n’aura pas le choix, on va faire comme nos collègues des autres territoires, je crois qu’on sera obligé d’aller chercher un médecin à l’étranger parce qu’ aujourd’hui il n’y a pas la ressource localement. Donc... Pradelles effectivement on part sur l’idée d’un médecin étranger pour boucher le vide. Et derrière il faut qu’on travaille pour préparer avec des médecins qui se forment chez nous et qu’on accueille, pour les préparer à rester chez nous. Mais je ne pensais jamais à avoir un tel problème pour trouver un médecin, et on se rend compte que finalement dans les campagnes on dit que les agriculteurs sont subventionnés par l’Europe, ils ont… [rires], et on se rend compte que même pour une profession comme les médecins on est obligés derrière de mettre des moyens pour les faire venir, de chercher des chasseurs de têtes, de leur trouver des logements, de les accompagner. Et c’est loin d’être simple. »

Alors que les grandes villes ont trop de médecins.

« Voilà. C’est l’aberration du système aujourd’hui et notamment dans le sud où on a énormément de médecins, et chez nous, alors qu’ils ont quand même aujourd’hui des aides qui ont été mises en place par l’état, notamment une activité minimum assurée par l’état, mais ils ne l’utilisent pas quand ils s’installent parce qu’en plus ils ont la clientèle sans problème. Ils ont énormément de monde, ils n’ont pas besoin de faire appel... C’est compliqué de trouver un médecin. »

Alleyras oubliée

Les habitants d’Alleyras, vous avez du l’entendre ont le sentiment depuis plusieurs années, d’être un peu à la traîne, à l’abandon, oubliés etc. On est dans notre petit trou là avec plein de problèmes, des choses qui n’ont pas bougé depuis des lustres, qui tombent un peu en décrépitude. Vous avez du comprendre que la nouvelle équipe voudrait relancer pas mal de choses. Avez vous, alors que la communauté de communes pour le moment était perçue comme plutôt orientée vers Costaros, côté Loire et moins vers la vallée de l’Allier dont Saint-Jean Lachalm fait aussi partie, des projets disons un peu plus locaux qu’auparavant ou une volonté de rééquilibre ?

« Alors... Déjà première chose, il faut laisser prendre ses marques à la nouvelle municipalité. Je pense que quand on arrive on a besoin un peu de... voir où on en est, ce qu’on a sur le territoire, quels sont les atouts, quels sont les problèmes qu’on rencontre. Il faut faire le diagnostic de son territoire et se dire voilà où j’en suis. Je pense qu’ils sont en train de le faire, j’ai vu le maire et les adjoints ou les conseillers, je sais qu’ils travaillent dessus. Alleyras a des atouts, le principal c’est le tourisme, je pense qu’on peut pas le nier. Aujourd’hui il y a... une richesse qui est l’Allier qui traverse la commune, qui impose aussi des contraintes puisqu’on est au fond de la vallée... »

Quelles autres communes de la communauté de communes situées au bord de l’Allier ? Joncherettes ? Rauret ?

« C’est Rauret, c’est Saint-Haon qui sont riveraines mais... les autres communes sont riveraines mais je dirais ne sont pas avec la même proximité que l’est Alleyras. N’ont pas non plus... très peu, les mêmes atouts parce qu’on est beaucoup plus loin. Je prend l’exemple de Pradelles, on a un village vacances à Pradelles mais on est beaucoup plus loin de l’Allier, on ne voit pas l’Allier. On n’a pas de baignades dans l’Allier, on n’a pas tout cet aspect là. Donc, Alleyras a un vrai atout. Pour moi la commune avec l’aspect tourisme, l’aspect proximité de l’Allier, village de vacances, camping, enfin je ne veux pas tout énumérer... Après il y a aussi une richesse dans le patrimoine d’Alleyras avec ses villages. On a aujourd’hui deux plus beaux villages de France sur le territoire, Arlempdes et Pradelles, qui ont su jouer avec ça. Alors Pradelles aujourd’hui on s’en rend compte est un peu en train de perdre de sa verve avec une population qui part un petit peu. Arlempdes par contre... c’est l’équivalent d’Alleyras sur le côté Loire, profite au maximum de cet aspect beau village de France. Effectivement il y a le château mais il y a tout le village autour qui vit autour de cette activité touristique. Pour moi Alleyras a des atouts, il va falloir essayer de les exploiter. Aujourd’hui je sens une certaine distance entre le village vacances et le village d’Alleyras on va dire, ou la commune d’Alleyras, alors que pour moi un village de vacances ça doit être plutôt une source... on vient pendant les vacances mais quand on est en vacances on profite du territoire qui est autour, et je crois que c’est ce qui manque un petit peu aujourd’hui sur Alleyras. On a l’impression d’un état dans l’état c’est-à-dire on vient au village de vacances, on fait son séjour au village de vacances et on s’en va. Je pense que là il y a des choses à faire. »

Faire de la disparition du barrage de Poutès un atout

« Alleyras va avoir... je ne veux pas parler de disparition, mais l’aménagement du barrage de Poutès, qui est sur les rails, qui va se faire dans les deux ans qui viennent. Dans le cadre de cet aménagement je pense que la commune peut espérer des mesures compensatoires. Il faut peut-être mettre en place des choses à travers ça. Pour moi ça va être une des opportunités que va avoir Alleyras à... profiter et à se dire : il faut que je me positionne, les mesures compensatoires sont là, il y a une certaine somme, présentons des aménagements, des activités, mettons en place des activités qui peuvent nous servir. Aujourd’hui l’aspect touristique je pense que c’est vraiment la voie que doit exploiter Alleyras. Il y a à mon avis plein de choses à faire entre la pêche, entre les sports d’eaux vives, canyoning etc. On peut faire une balade, on peut faire... Profitons de l’opportunité. Après je pense que l’équipe d’Alleyras saura me solliciter sur tout ce qui est nécessaire sur Alleyras, saura nous solliciter nous, la région, le département... parce qu’il y a des choses que la communauté pourrait faire, il y en a d’autres qu’elle ne peut pas forcément faire. J’entends bien qu’aujourd’hui la population d’Alleyras se sent un peu isolée... je dirais qu’on ne peut pas laisser non plus... si on veut attirer des habitants, voire des résidents qui viennent l’été, des gens qui viennent en vacances, ces gens ont besoin du téléphone portable, ils ont besoin de travailler avec Internet, de faire des choses. Ça c’est indispensable. »

Du très haut débit

A ce sujet la communauté de communes a-t-elle une compétence comme l’agglomération du Puy sur le très haut débit, le fibrage etc. On n’a pas pour le moment entendu parler d’un quelconque projet dans ce sens. Y en a-t-il ?

« On peut appuyer les dossiers, que ce soit la mairie, que ce soit la communauté de communes. Aujourd’hui tout ce qui est déploiement du haut-débit c’est la région et le département, qui ne feront plus que la même entité demain. Voilà, donc ça c’est aujourd’hui difficile de dire ce qu’il y aura. Par contre effectivement on a des sites qui peuvent être prioritaires et il faut savoir mettre quelque part en avant nos territoires et se dire : j’ai un besoin à cet endroit là. A Alleyras il y a une population importante l’été. On ne peut pas se permettre de ne pas avoir une couverture... »

Ce n’est plus maintenant un objectif pour se démarquer des autres c’est l’inverse, c’est une mise à niveau sinon on s’enfonce encore plus.

« Voilà. Tout-à-fait. Donc ça je pense qu’on en a conscience. Il faut appuyer. Après... je travaillerai avec les élus d’Alleyras. »

De l’accès routier

« Il y a aussi l’aspect voirie. Après on a des atouts avec notre Allier sauvage, notre vallée, il faut savoir que ça amène des contraintes des fois. On ne peut pas avoir une autoroute pour aller à Alleyras. Il faut quand même qu’on ait une voirie, à minima, qui nous permette d’être le plus près possible de tout ce qui est voies de communication ou autres qui peuvent nous accompagner. »

Alleyras est assez isolée à cause des voies de communication, entre deux axes un peu plus importants. On a vraiment le sentiment, si rien n’est fait et s’il n’y a pas une vraie volonté, de ne plus exister, c’est clair. On a pourtant la voie ferrée avec sa gare...

« Et c’est la seule gare en activité de notre territoire. »

Et oui puisque Monistrol n’est pas sur le même territoire.

« On a Chapeauroux mais c’est la Lozère. Le Nouveau Monde de l’autre côté c’est Saint-Haon. Mais c’est vrai que la seule gare de notre territoire c’est Alleyras. C’est pas négligeable. Je pense notamment à des gens qui viennent aujourd’hui... à des personnes qui n’ont pas forcément tous les moyens de locomotion, voiture ou autre, le fait qu’il y est une gare était un atout pendant quelques années. On ne peut pas le négliger. Il y a des gens qui viennent à Alleyras parce qu’il y a la gare. C’est moins important que par le passé mais ça existe encore. »

La gare-halte est gérée par la SNCF, il y a-t-il des possibilités d’aménagement de la part de la communauté de communes ?

« Non, on interviendra pas là dessus puisque c’est la région qui est sur les voies ferrées... »

Sur les bâtiments, les gares, je sais qu’il y a des collaborations souvent avec les municipalités...

« Oui, oui... après je pense qu’il est important pour nous de pouvoir garder, comme tout service public... Actuellement c’est la trésorerie, on se battra demain sur la poste, tous les services publics sur notre territoire sont plus ou moins menacés... Voilà, on va essayer d’en conserver le maximum. La voie ferrée et la gare d’Alleyras font partie de ça. Après... il faut quelque part que l’état sache que, il est peut-être en déficit, mais c’est vital pour les petites communes de pouvoir garder un minimum d’activités. On nous dit aujourd’hui qu’on va mettre une trésorerie par communauté de communes, sur Cayres Pradelles on en a deux, donc il n’en faut plus qu’une... C’est la façon de l’état de nous dire : voilà c’est une par communauté de communes. Si on n’avait qu’une gare partout... quand on veut on met des règles comme ça arrange quoi ! Bon, effectivement on se rend compte qu’on a de plus en plus de mal à conserver nos services publics d’un côté ou de l’autre. Bon après... il est important qu’on se serre les coudes au niveau des territoires. Je pense qu’on a bien conscience que chaque commune, les 19 communes qui font partie de notre territoire, et bien attendent toutes un petit quelque chose de la communauté de communes... »

De l’importance d’avoir de nombreux projets

Ce sentiment d’abandon correspondrait-il aussi à un manque réel de projets ?

« Le projet doit naître à la base. C’est pas la communauté de communes... La communauté de communes accompagne. On a accompagné au niveau de la communauté de communes le projet de... on va appeler ça le petit théâtre sur Alleyras. Donc lorsque les demandes sont là on essaie de les accompagner. On avait accompagné le centre de vacances aussi quand ça a été nécessaire. On a aujourd’hui des demandes... je sais pas si on pourra y aller parce qu’on n’a pas le détail de ce qui se présente, mais effectivement on ne peut pas aller, communauté de communes, initier dans les communes des choses qui ne sont pas demandées ! La demande doit émaner des habitants, ou de la municipalité. Après et bien effectivement on essaie d’accompagner avec nos moyens et dans les limites qu’on a. On vient d’abandonner hier un projet qui était le projet de création d’un atelier de transformation laitière sur Costaros. Il tombe à l’eau tout simplement parce que la personne qui a monté le projet et qu’on voulait bien accompagner n’a pas réussi à avoir l’accord des banques pour pouvoir faire sa partie à elle. Donc nous on ne peut pas aller contre la volonté... il faut que tout se mette bien en place puis tout s’accompagne. Après effectivement si le projet arrive que ce soit Alleyras, que ce soit un autre, on essaiera de les suivre au maximum. Ce qui est important est de se dire qu’avant on était sur une règle de un pour un : un financement d’un euro mis par une collectivité, communauté de communes ou la région ou le département, l’Europe mettait un euro. Depuis le premier janvier on est passé à un pour quatre. Si nous on met un euro l’Europe en met quatre. Donc on a un effet de levier important aujourd’hui. Donc même si on ne fait pas le projet on peut accompagner et faire du coup descendre des fonds européens vers un projet mis en place par une collectivité. Si la commune d’Alleyras nous sollicite sur un projet sur lequel on peut accompagner effectivement on peut mettre un euro et l’Europe pourra nous accompagner derrière ! Ou la région, ou le département. On peut aller chercher des financements via des financements croisés et aujourd’hui il est pratiquement impossible pour une commune de monter un projet sans aller chercher des partenaires pour l’accompagner. Et ça je pense que c’est important. On va parler dans quelque temps de la mise en place des nouveaux CG2D, ce sont les aides du département qui transitent par la commune, et bien chaque commune doit faire ses demandes, proposer et puis on l’accompagnera. »

Des griefs entendus ici et là contre la CCPCP

Parlons des petits dysfonctionnements en vrac : au sujet des employés de l’intercommunalité invisibles à Alleyras, la municipalité précédente ne les souhaitant pas... au sujet des pourtours protège-poubelles... au sujet de la décoration Orgues basaltiques aux entrées des villages, à Alleyras par exemple où nous avons trois vrais cailloux, enfouis sous les herbes à l’entrée du bourg. Et le sentiment renforcé d’être la dernière roue de la charrette de la communauté de communes.

« Je réponds déjà sur ces trois points. Les employés interco... On a une équipe qui intervient sur les communes. Chaque commune décide de faire appel ou de ne pas faire appel. Jusqu’à présent les communes qui faisaient appel avaient droit à 105 heures gratuites par an c’est-à-dire c’est la communauté de communes qui prenait en charge, ensuite il y a des communes qui ne les prenait pas du tout. Parce que tout simplement elles avaient leurs propres employés. C’est le cas de ma commune, c’était le cas d’Alleyras. C’est le cas aussi d’autres communes. Donc ces communes là ont fait un choix de ne pas les utiliser. Si demain Alleyras dit : je veux l’équipe intercommunale rien ne l’empêche d’y faire appel, par contre il faudra entrer avec les autres, et bien sûr elle aura les mêmes règles. C’est-à-dire que il y aura... on les a modifiées un petit peu, aujourd’hui le principe, c’était avant 105 heures gratuites pour chaque commune, on s’est aperçu que certaines communes prenaient... 120 130 heures et puis ils ne prenaient plus les employés, et elles avaient 105 heures gratuites, on a décidé que c’était 50 % des 210 premières heures qui étaient gratuites. De manière à ce que les communes participent un petit peu. C’est-à-dire que si on prend aujourd’hui 105 heures on en paiera 52 et demi. Donc ça c’est la nouvelle règle, après il faut adhérer aussi au service. Ça semble normal puisque ces employés doivent intervenir aujourd’hui sur 12 communes, si demain il faut qu’ils interviennent sur 15, sur 16 il faudra que les communes qui les ont les aient un peu moins, qu’on répartisse ces employés, qu’on aille chercher une autre personne. On organise ça en début d’année . Voilà. C’est un choix à faire. Je dirais c’est un choix qui doit être fait et pour moi il est nécessaire qu’il y ait une discipline derrière. J’ai eu une demande du maire d’Alleyras qui a un salarié aujourd’hui qui est en arrêt maladie, il nous a fait une demande on va essayer de trouver une solution. Même si Alleyras n’en faisait pas partie on va chercher une solution pour proposer quelqu’un. Mais ça demande de déshabiller les autres pour habiller Alleyras [rires]. Donc les employés interco pourquoi pas ? Après on rentre dans le service, on en demande derrière. On va peut-être réfléchir à une autre formule. Voilà. Mais soit on est dans le service, soit on n’y est pas. Je pense qu’effectivement j’ai senti une volonté d’Alleyras de rentrer dans le système en se disant voilà... on peut même évoquer d’autres choses aujourd’hui : on a des communes qui nous disent moi j’ai un employé je veux que mon deuxième employé soit dans les interco, je le prendrai à mi-temps, ça me permettra de l’avoir... on peut faire plein de choses. Il faut travailler ensemble. Le tour des poubelles : moi je l’ai fait sur le bourg de Saint-Jean quand on a fait notre aménagement du village... »

C’est de l’embellissement.

« C’est de l’embellissement, c’est aussi je dirais très bien parce que ça évite que les poubelles se renversent chaque fois qu’il y a du vent. Un coup de vent les poubelles sont en l’air tout est par terre. C’est effectivement très intéressant. Il y a d’autres communes qui l’ont fait, je pense à Pradelles dans le cadre des plus beaux villages de France qui l’a fait aussi... Hier on avait une réunion ça a été demandé par certaines communes. Alors effectivement ça demande... je crois qu’on a 1300 containers sur le territoire, ça a un coût qui est conséquent derrière... Je pense quand même honnêtement qu’on doit y réfléchir parce que je me rends compte de l’utilité sur ma commune depuis qu’on l’a fait, c’est sécurisant et puis on a un vrai emplacement, on réfléchit dans ce cadre là quand on les fait, on les regroupe, on les regroupe pas. Ça permet de bien réfléchir comment on va organiser ses poubelles et où on va les mettre. Ne serait-ce que pour ça c’est intéressant. La deuxième c’est : nos poubelles ne sont pas toujours en l’air, tous n’est pas renversé, pour les agents... c’est effectivement quelque chose d’intéressant. Après il y a le coût, il faut y réfléchir. Je pense qu’on ne peut pas répondre aujourd’hui en disant : on va faire. Je pense qu’il faut réfléchir à un dossier, aller chercher le financement et se dire demain on essaie de les mettre en place et de trouver pour pouvoir les payer. Mais je sais que c’est une demande de on va dire 99 % des communes... même 100 % puisque c’est 19 sur 19. Après il faut trouver les bons endroits, les mettre comme il faut, trouver le bon prestataire. Effectivement c’est quelque chose qui est utile. Sur les entrées de bourg... ça ça a été une opération... qui a été faite il y a quelques... il y a trois ou quatre ans maintenant. On avait pris un bureau d’études qui avait travaillé avec ces fameuses orgues de manière à essayer d’harmoniser nos entrées de bourg en ayant sur tout le territoire à peu près le même modèle ou quelque chose qui nous lierait ensemble. On avait acheté aussi un petit panneau qui allait sous le panneau d’entrée du village, de la communauté de communes de Cayres Pradelles... je dois vous avouer que moi je ne l’ai pas mis parce que... je l’ai encore le panneau... je trouve que c’est vraiment dommage mais il est de très mauvaise qualité [rires]. Je pense que dans deux ans ceux qui l’ont mis auront un panneau blanc parce que tout va s’effacer. Quant aux orgues et bien chaque commune avait travaillé avec donc une dame qui était paysagiste, était venue sur le territoire et avait fait le projet sur chaque commune. Il était décidé de faire une entrée par commune, par bourg centre, pas les deux bouts, ce qui pour moi est un des problèmes parce que bon on peut rentrer des deux côtés ! On entre, on sort, on traverse le village et on n’a rien de l’autre côté après. Donc déjà pourquoi pas les deux ? Mais c’était la décision de l’époque. Effectivement quand on nous l’a présenté... moi j’avais les dessins, c’était sympathique ! Le rendu final n’est pas du tout à la hauteur pour moi. Et je me rends bien compte qu’ailleurs c’est aussi le cas. On avait l’impression de volume qu’on n’a plus quand on l’a en réalité. »

Peut-être un manque de préparation paysager autour...

« Oui il y a ce qu’il y a autour mais il y a aussi que quand on nous l’a présenté, qu’on avait le croquis, ça avait une certaine... grandeur. On voyait une taille. On se disait ça va représenter quelque chose, avec des fleurs... et puis finalement c’est plus petit. »

A Alleyras par exemple je ne sais pas s’il y a eu vraiment concertation avec les services municipaux mais on a plutôt l’impression que ça a été mis comme ça, jeté au pied du panneau d’entrée...

« Oui. Comme ça on retrouve... je vais dire quand on va à Costaros où aujourd’hui on se rend compte que la boucherie Méjean a mis sa grille et qui a englobé le massif d’entrée quoi... donc c’est un peu bizarre, et surprenant même. Effectivement il avait été posé apparemment chez un privé, donc ça montre que vraiment il n’y a pas eu un suivi derrière et qu’on a fait ça vraiment en amateur et peut-être plus qu’en amateur. Sachant le coût qu’il y a eu derrière. Un certain coût a quand même été payé par les mairies, les mairies ont payé 30 % ! 70 % par la com com. Enfin je crois que c’était 30 et 40 % de subventions mais le résultat est loin d’être satisfaisant pour beaucoup de communes. C’est des fois des actions qui sont ratées. On en a tous... y compris sur nos communes. »

Du redécoupage territorial ou de la suppression des trop petits

Comment voyez vous l’évolution de notre communauté de communes ?

« Oui, je dirais... actuellement il y a des changements au niveau territoires, au niveau des départements appelés à disparaître... »

Est-ce que vous sentez quelque chose de précis qui se dessine ?

« Non. Ça... sur les départements... Sur la région aujourd’hui on sait qu’on va vers une région Rhône Alpes Auvergne, ça semble clair. Sur les départements le département va disparaître mais qu’est-ce qu’on va faire des salariés ? Où ils vont basculer ? Qu’est-ce qu’ils vont devenir ? C’est je dirais... l’inconnu. Et puis que deviennent nos communes et nos communautés de communes demain ? La dernière proposition du ministre c’est de dire on va créer des communautés de communes de 20 000 habitants minimum... donc aujourd’hui... »

La nôtre fait combien ?

« Si je prends Cayres Pradelles on est à 5200 habitants je vais dire permanents, si on regarde ce qui est les populations DGF, qui tiennent compte des résidences secondaires, c’est une population moyenne sur l’année, on est à 7200. Donc ça veut dire qu’ aujourd’hui 7200 on est loin de pouvoir continuer tout seul. Donc la grosse question qu’est-ce qu’on devient et avec qui ? Est-ce qu’on va s’allier avec d’autres communautés de communes du territoire ? Si on part vers le nord on ne peut pas aller... ça me semble difficile d’aller avec Saint-Paulien Portes d’Auvergne puisqu’on n’a pas de liens, on ne se touche pas. C’est l’agglo du Puy qui nous rassemble. Légitimement on pourrait partir vers le Mézenc... alors quels liens Alleyras va trouver avec le Mézenc ? Si demain les élus d’Alleyras doivent aller en réunion avec les élus de Fay sur Lignon ou des Vastres... Quand il nous faudra aller aux Vastres déjà le déplacement... »

Saugues alors...

« Après pourquoi pas Saugues ? Mais... tout à l’heure on a parlé des pays, on n’est pas sur le même pays. Alors de quelle frontière on tient compte ? Pourquoi alors ne pas aller... si on évoque Saugues, pourquoi ne pas franchir l’Allier avec de l’autre côté aller chercher une communauté de Lozère ? Puisqu’on sera peut-être dans le PNR ensemble. Pourquoi pas ? Pourquoi demain le préfet ne nous dirait pas : et bien je vous mets avec l’agglo du Puy. Alors quel est le lien entre Alleyras, nos petites communes et l’agglo du Puy ? Voilà. Il y a beaucoup d’incertitudes et je pense qu’aujourd’hui quand on prend un critère et on a souvent tendance à la prendre, comme la population, on oublie par contre complètement le critère de surface, en zone de montagne, le territoire. Et quand on compare notre territoire on doit avoir un territoire en surface qui n’est pas loin de celui de l’agglo du Puy. L’agglo du Puy c’est 65 000 habitants. Donc... on ne peut pas comparer les choses. C’est difficile mais effectivement si demain on demande des communautés de communes de 20 000 tout le monde va à la catastrophe parce qu’on va faire des territoires tellement vastes que ça sera très difficile à gérer. On est déjà 19 communes et c’est pas simple, si demain on doit être à 40 communes ce sera vraiment très compliqué. Trouver une unité sur 17 communes c’est compliqué, et finalement on y est arrivé au cours des 12 ans parce que on le sait chacun doit tenir compte de ne pas oublier l’un et l’autre. Quand il y a un qui se sent un peu oublié, s’il crie un peu on vient quand même le voir... C’est compliqué par rapport à : qu’est-ce qu’on va faire demain sur la communauté de communes. Après se pose un autre problème pour moi c’est la commune. Pour les communes on est en train de baisser les dotations. L’état va nous baisser en gros... ils nous annoncent sur les 3 – 4 ans qui viennent 30 % de baisse de dotation. Aujourd’hui les communes sont la plupart juste à l’équilibre. Moi je prends le cas de Saint-Jean on a eu les éoliennes qui nous ont ramené 100 000 euros il y a 5 ans, si on n’avait pas ça aujourd’hui je ne suis plus à l’équilibre. »

Justement, nous c’était Poutès...

« Oui. »

Vous c’est les éoliennes. Est-ce que désormais leurs produits ne vont pas exclusivement à la communauté de communes ?

« Non, le produit pour les activités nouvelles va à la communauté de communes, effectivement. Tout ce qui existait avant la création de la communauté de communes, la communauté de communes a récupéré la taxe professionnelle et a rendu ça sous forme de dotation qui revient à la commune. »

D’accord.

« Par contre une nouvelle activité qui se crée effectivement c’est la communauté de communes qui recueille. Alors on avait adopté une règle par rapport à l’implantation des éoliennes à Saint-Jean qui était de dire que la commune nouvelle qui attire une nouvelle activité se verra restituer une partie. Donc c’est ce qui a été fait sur la commune avec 30 000 euros sur la taxe professionnelle à l’époque qui est redescendue et qui est redistribuée à la commune. C’est vrai que si demain Poutès génère plus de taxe professionnelle on peut envisager de redescendre quelque chose vers les communes. Ce serait quelque part légitime. Puisque on ramène vraiment une activité. C’est ce qui a été décidé. Après, c’est aussi l’effet ’Quand on partage les plus on partage aussi les moins’. Donc aujourd’hui je prend l’exemple de Costaros. Costaros a vu partir l’entreprise Chambon, on n’a pas réduit ce qu’on verse à la commune de Costaros. Parce que... on est solidaire avec eux. À l’inverse il y avait des histoires de taux à l’époque et aujourd’hui... Alleyras avait une base de taxe professionnelle relativement forte à l’époque qui a baissé pour se stabiliser à 13 %. A l’inverse Costaros était à 8 % et est remonté à 13. Ca veut dire que les entreprises de Costaros payent plus mais la commune de Costaros n’encaisse pas plus puisque ça va dans le pot commun de la communauté de communes. Généralement quand on a de la taxe professionnelle on a aussi de la taxe foncière, donc les communes peuvent bénéficier autant que la communauté de communes. À nous de savoir trouver le bon équilibre quelque part. Par contre les vrais inquiétudes sont sur les petites communes qui ont peu d’activité aujourd’hui et aujourd’hui on voit que si leur dotation baisse on en a de plus en plus qui sont... qui n’arrivent plus à boucler le budget. J’en ai quelques unes sur le territoire de la communauté qui sont en vraie difficulté. »

Dans le cas le moins bon un préfet peut-il déclarer une commune en... elle ne peut pourtant pas être en faillite ?

« Non, elle ne va pas être en faillite, il a par contre la possibilité d’imposer de la mettre sous tutelle et s’il la met sous tutelle ça veut dire que c’est plus le conseil municipal qui décide des impositions c’est le préfet qui décide, qui dit j’ai besoin de tant d’argent, je récupère tant d’argent et il fait augmenter les impôts. Donc ça ça peut arriver effectivement. C’est très compliqué derrière si on y est soumis. »

Pour une communauté de communes aussi ?

« Pour une communauté de communes pareil. On a connu une communauté de communes qui avait d’énormes difficultés sur notre département c’était celle de Paulhaguet où pour régler un peu le problème le... puisqu’ils avaient créé une zone d’activités, zone d’activités où ils n’arrivaient pas à vendre les lots, le préfet a facilité l’installation de panneaux solaires pour trouver une solution, pour je dirais remettre à flot la communauté de communes. Aujourd’hui pour nous sur Cayres Pradelles d’un point de vue financier la communauté de communes est relativement à l’aise. En fonctionnement on dégage sur un fonctionnement qui est plus qu’à l’équilibre avec un excédant qui est là, qui couvre nos amortissements. Donc aujourd’hui ça va en termes de fonctionnement et on a je dirais ce que j’appelle une petite cagnotte qui nous est laissée des premières années d’activité puisque... le temps que la communauté monte en puissance, on a réussi à mettre en place... ce qui nous permet d’être sereins sur les années qui viennent. »

De la désertification bis

Le plus gros problème de la CCPCP c’est quoi ? L’exode rural ?

« Oui. Pour moi oui. Et c’est d’avoir de l’activité puisqu’on a une population sur toute la partie éloignée du Puy où on est vraiment en perte de vitesse. On peut dire Alleyras le ressent mais c’est peut-être encore plus dur sur le sud, sur les communes du versant Loire, Vielprat, Lafargue, c’est des communes qui perdent beaucoup de population, et aussi Rauret, Saint-Etienne du Vigan, Pradelles. Alors Pradelles en plus c’est aspiré par Langogne. Heureusement on avait il y a quelques années les maisons de santé qui avaient été mis en place qui ont permis et de l’activité et de la population. Et ça a sauvé un petit peu, sinon Pradelles serait vraiment sinistré aujourd’hui, mais Pradelles est aspiré par Langogne vers le sud. On le voit par exemple en terme d’enfants à l’école, il y a des difficultés sur Pradelles. Saint-Paul de Tartas aussi. Des communes comme ça ont perdu énormément. Il y a un vrai exode. »

Alors que Langogne est aussi en difficulté en Lozère par rapport à l’ouest irrigué par l’A75.

« Tout-à-fait mais c’est là où on se rend compte à quel niveau on est en difficulté ! Et l’exode est effectivement un problème et après c’est l’activité. On manque vraiment d’activité sur notre territoire. Derrière il y a nos voisins aussi qui peuvent avoir un impact. On voit la zone de Chaspuzac sur l’agglo qui se développe fortement. Je suis persuadé que si quelque part on avait un vrai développement du Fangeas... Le Fangeas sur notre territoire peut nous ramener plus de population que Chaspuzac. Donc après il faut aussi se dire, c’est notre partenaire quelque part, et en fonction des choix qui sont faits on peut participer plus à Chaspuzac que Blavozy puisque Blavozy renvoie en plus plutôt de l’autre côté, mais c’est vrai que la déviation du Puy demain peut ramener un développement de la zone du Fangeas. Le Fangeas peut essaimer un petit peu des activités autour. Mais sans activités c’est difficile d’accueillir de nouvelles populations. Je pense qu’il faut trouver l’osmose entre les 19 communes de notre territoire. La communauté de communes c’est l’émanation des communes. Par principe c’est les élus, le maire, voire les adjoints dans l’ordre du tableau qui sont les représentants à la communauté de communes. Je pense qu’il faut être à leur écoute. Moi en tant que président ou avec mes vices-présidents on va maintenant aller un peu à leur rencontre... On a commencé pendant les deux premiers mois un peu à mettre les choses en place, de faire face aux dossiers les plus urgents, maintenant je pense, je m’y étais engagé, à aller faire un tour des conseils municipaux. Pour moi ça va être l’occasion aussi d’entendre ce que... »

Est-ce que ça avait été fait par la précédente équipe ? Je n’en suis pas sûr.

« Je ne sais pas... Peu importe. Je ne pense pas qu’il faille... Pour moi j’attache assez d’importance à cette rencontre qui va être déjà pour moi de dire ce que j’entends faire et puis aussi d’écouter les gens, parce que je pense que chacun dans sa commune, dans son village, a des idées, et je pense que c’est important d’aller à la rencontre du conseil municipal, de les laisser s’exprimer, de les écouter. On peut pas répondre à tout. Je crois qu’il faut le dire aussi. On n’est pas là pour répondre à tout. Par contre il y a certainement des idées intéressantes à prendre partout. Donc je compte un peu sur ces rencontres dans tous les conseils municipaux pour remonter les idées, pour entendre des choses. C’est vrai que c’est parfois difficile, je ne prendrais que le dossier du lac du Bouchet... »

Oui on n’en pas parlé !

« On n’en a pas parlé effectivement ! [rires] »

De l’aménagement contesté du lac du Bouchet

Oubli. Alors orientation nouvelle ou quoi ?

« … une orientation nouvelle c’est un peu compliqué de le dire comme ça. Je dirais qu’on a engagé un dialogue avec les gens du territoire. C’était une nécessité, on l’a vu à travers les 3 journées de présentation où on avait un... »

Deux positions...

« ...deux positions qui étaient complètement opposées avec des gens attachés à leur lac, à leur territoire, et des gens qui voulaient aménager, qui avaient leur vision des choses, et on sentait un manque d’échange. Je pense que depuis on a essayé d’échanger avec une association qui s’est créée qui je dirais s’est structurée. Donc c’est bien, ça veut dire que on a des gens qui quelque part ont pris les choses en mains, veulent exprimer leur vision des choses. Après je pense qu’il y a beaucoup de choses qui étaient mal connues sur le dossier où certains ont eu l’impression qu’on allait... complètement dénaturé le lac du Bouchet. C’est pas le cas pour moi. Le lac du Bouchet c’est un site majeur de notre territoire. Je crois que personne ne peut dire le contraire. C’est vraiment un lieu magnifique. On a obtenu le pavillon bleu. C’est quand même une certaine reconnaissance du site. Il y a 150 plages en France qui ont le pavillon bleu, en avoir un sur notre territoire c’est plutôt bien. On sait qu’on ne peut pas se baigner toute l’année sur le lac du Bouchet mais quand même on a des eaux limpides, une qualité de baignade, c’est une vraie plus-value. Ce label si on veut le conserver nous impose quelques aménagements, des aménagements qui pour moi sont nécessaires : l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite... Il y a des choses à faire. »

Lac du Bouchet, un dossier presque entièrement figé

« Ensuite la contestation principale se porte sur la suppression du stationnement près du restaurant. Là dessus le dossier est vraiment engagé aujourd’hui. On a essayé de faire évoluer les choses. Il est clair qu’il faut aussi faire quelque chose parce qu’avoir les voitures qui stationnent des deux côtés de la route départementale en été avec des gens qui circulent en plein milieu de la route c’est une très mauvaise chose et je crois que tout le monde se dit : on devrait avoir du stationnement sur la partie droite en descendant et à gauche une partie aux piétons. Et on devrait en rester là. Tout le monde est à peu près d’accord sur cette version des choses si ce n’est que le permis a été déposé. C’est un permis délivré puisqu’on est sur un site classé par l’état, l’instruction dure au moins six mois. Donc aujourd’hui il y a des choses qui sont engagées... on ne va pas pouvoir tout modifier aujourd’hui. Et on est obligé par des contraintes administratives aussi, puisqu’on bénéficie d’importantes subventions d’état, le fameux pôle d’excellence touristique du Haut-Allier via le SMAT, on a notamment une enveloppe de 360 000 euros, on ne peut pas rater cette enveloppe là. Ça veut dire que pour l’avoir il faut que les travaux soient terminés le 30 juin 2015. Donc redéposer un nouveau permis de construire aujourd’hui, 6 mois d’instruction, on dit adieu au projet on fait plus rien. Alors voilà, il va falloir essayer de trouver un compromis entre tout ça. On y travaille. Sachant que le projet était engagé et que c’est compliqué de le remettre en place. Il était très engagé, le dialogue s’est instauré tard. Voilà... je vais essayer, on va essayer de faire ce qu’on peut pour le faire évoluer. Après on ira peut-être vers un premier projet, on refera un deuxième derrière. On fera des choses, on supprimera des choses... Tout n’est pas négatif non plus dans le projet... y compris avec l’association. Ils reconnaissent qu’il y a des choses intéressantes dedans. Après... nous on a des contraintes administratives, et des contraintes je dirais financières qui nous imposent des choses. Et l’idée est quand même de aussi... parce qu’on entend la population nous dire : c’est financièrement un choix énorme, donc là dessus aussi on a réfléchi à des choses pour essayer de réduire le coût financier sans perdre trop de subventions. C’est-à-dire de garder le bon équilibre quelque part. Et principalement une des grosses critiques c’était le parking d’accueil à créer, avec un coût élevé. Je pense que là dessus on va réussir à l’aménager en faisant un aménagement beaucoup plus léger sur ce parking et en gardant toute une zone en herbé qui servira de parking l’été et qui sera ensuite plutôt laissé à l’agriculture le reste de l’année. »

Merci beaucoup Paul Braud de nous avoir reçu.